Têtu, obstiné, buté, borné.
Depuis quelques semaines, voilà les adjectifs qui me viennent à l’esprit quand mon fils de trois ans et demi me tient tête. Surtout quand il me contredit sur des faits incontestables…
🥺 Il y a le classique pour éviter de se faire gronder : C’est pas moi, c’est mon Père Noël ! Et sa variante : C’est pas moi, c’est un fantôme ! (j’imagine que bientôt, ce sera le lapin de Pâques ou la petite souris 🐭)
🧐 Il y a l’anachronique : J’ai déjà fait ça quand j’avais 4 ans !
🤬 Il y a l’énervant : Maman, elle a 49 ans, je te jure !
Peu importe ce qu’on lui dit et malgré toutes les preuves qu’on peut lui apporter, il ne veut jamais admettre qu’il a tort (je me demande d’ailleurs de qui il tient ça 😇). Il me rappelle cet enfant que sa maman a filmé en train de manger un oignon, non sans avoir d’abord essayé – en vain – de le convaincre que ce n’était pas une pomme 🧅🍏
Mais je m’égare…
Aujourd’hui, je vais vous parler des verbes contredire et contrefaire.
Dire et faire sont parmi les premiers verbes irréguliers qu’on apprend : vous dites, vous faites.
Si on ne vous a pas compris·e, vous redites ; et si vous n’obtenez pas le résultat escompté, vous refaites. Ça semble cohérent.
Sauf que…
Si les autres composés de faire sont également irréguliers et suivent la même logique :
👉🏻 vous vous défaites de vos préjugés
👉🏻 vous satisfaites vos moindres désirs
👉🏻 vous surfaites vos qualités
👉🏻 vous contrefaites une signature
…ce n’est pas le cas des composés de dire, qui sont donc réguliers :
👉🏻 vous vous dédisez de votre promesse
👉🏻 vous interdisez les critiques
👉🏻 vous médisez de vos collègues
👉🏻 vous prédisez le pire
👉🏻 vous contredisez vos adversaires
Incohérence supplémentaire, le verbe maudire, lui, se conjugue comme finir.
Résultat : vous maudissez la conjugaison française, non ?
Mais revenons à la règle la plus élémentaire : MAMAN A TOUJOURS RAISON !!!
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