Proroger ou contreroger ?

Pour ou contre ?

Non, je ne parle pas de la casquette.

Je n’ai pas besoin de votre avis sur mon style.

Ou sur mon absence de style (je vous vois venir).

Mais Roger, légende ou pas ?

Bon, d’accord, il a mis un terme à sa carrière.

Mais, du temps où il jouait encore, est-ce que vous prorogiez ?

Ou vous prérafaeliez ? À moins que vous ne juriez que par le djoker ?*

On me souffle dans l’oreillette que proroger ne veut pas dire soutenir Roger…

Pourtant, ça aurait été pratique : concis, et déclinable presque à l’infini !

Proriner, probileser, promarchander, progutbehramier (vous les avez ?)

Bon, mais alors que veut dire proroger ?

🎾 Malgré les apparences (oui, j’insiste), ce mot n’a aucun lien avec le sport ni avec un quelconque Roger.

Il est essentiellement utilisé dans le domaine du droit et signifie faire durer au-delà de la date d’expiration fixée.

Ainsi, on peut proroger une échéance ou un délai, un traité ou une convention, un contrat ou une loi, un passeport ou un mandat, des fonctions ou des pouvoirs.

🎾 En politique, proroger c’est suspendre les séances d’une assemblée pendant un certain temps et les renvoyer à une date ultérieure, avec pour conséquence de prolonger le mandat de ses membres.

Est-ce qu’on peut le remplacer par prolonger ?

🎾 Au-delà du fait que proroger s’applique à des domaines bien spécifiques, si on recherche la précision, les deux mots ne sont pas tout à fait interchangeables :

prolonger fait référence à une longueur (prolonger une route) ou à une durée (prolonger une discussion), alors que proroger implique le terme, la date butoir à laquelle quelque chose doit être fait.

Voilà, je ne vais pas prolonger ces explications, je dois me préparer pour probritschguer dans quelques jours.**

* J’ai tout donné, j’espère que vous saluez les efforts d’une non-amatrice de tennis !

** Si, avec ce genre d’indice, vous ne trouvez pas quel sport j’aime regarder…