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Serrer la vis, plutôt que la servir...

Je sers la vis avant que la situation dégénère.

 

Ah bon, et qu’est-ce que vous lui servez ?

🧃 Un jus glacé ?

🍺 Un alcool léger ?

🫖 Un thé aromatisé ?

Un café bien… serré ?

 

Vous l’aurez compris, on ne sert pas la vis, mais on la serre !

 

L’erreur vient de ce que les deux verbes, servir et serrer, sont parfois homophones :

👉🏻 au singulier de l’indicatif présent :

je sers – tu sers – il/elle/on sert

je serre – tu serres – il/elle/on serre

 

👉🏻 et de l’impératif :

Sers !

Serre !

 

Mais alors, comment savoir de quelle manière s’écrit chacun de ces verbes ?

Pas de moyen mnémotechnique infaillible, mais voici une piste : toutes les formes de serrer ont deux r car l’action même de serrer implique – souvent – au moins deux éléments.

✌🏻 On peut serrer les cordons de la bourse car il y en a deux, et un étau car il a deux mâchoires.

✌🏻 Se serrer la main suppose qu’on soit deux, de même que resserrer les rangs n’est possible que s’il y en a plusieurs.

✌🏻 Il faut deux bras pour y serrer quelqu’un, et être deux pour se serrer, se coller (avec deux l), se blottir (avec deux t)

✌🏻 Serrer les dents implique celles du haut et celles du bas, tout comme serrer les lèvres, et quand on serre les poings ou les fesses, c’est bien parce qu’on en a deux…

 

Et si vous hésitez encore, optez pour une tournure différente :

👉🏻 avec un infinitif : J’ai décidé de serrer la vis.

👉🏻 ou un subjonctif : Il faut que je serre (et non que je serve) la vis.

 

Alors, est-ce que cette astuce vous sert ?

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